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Ressentez-vous comme moi cette course effrénée à la quête de sens ? Nous vivons dans une société où le sens est partout (telle une injonction) : je lis et j’entends qu’il faut mettre du sens dans sa vie, que nos métiers fassent sens, que nos choix aient un sens. Le manager doit à son tour donner du sens à ses équipes. Voilà l’origine du slow management : passer du temps avec les collaborateurs, leur raconter les choses, dessiner avec eux un futur. En bref, reprendre le management dans ce qu’il a de plus noble ! Alors si vous recherchez l’inspiration managériale : ralentissez et lisez cet article jusqu’au bout.

Le sommaire

Slow management : 2 idées reçues

La gestion du stress, la démarche de qualité de vie au travail, les risques psychosociaux ou encore la démission silencieuse… les enjeux RH ne sont pas tous hyper « sexy » …

Ces défis cumulés à la dictature de l’urgence et la pression de l’efficacité : la responsabilité managériale est mise à rude épreuve. Le manager est le garant de la santé mentale des collaborateurs et de la santé financière de l’entreprise. Et on a souvent tendance à opposer les deux missions. C’est là qu’un nouveau modèle de management fait sens (ah ah ah). Celui qui met sur pause. Et pour vous éclairer, je vais détailler deux idées reçues :

  • Slow management = slow working

Il ne s’agit pas pour les managers de ralentir (ou faire ralentir) la cadence. Au contraire il est l’accélérateur de la voiture si et seulement si… le slow manager ne se concentre pas sur la démultiplication des missions confiées mais sur l’importance de savoir comment ses collaborateurs vont appréhender leurs missions. Le slow management c’est d’abord être constructif au service de la qualité. Du bon sens n’est-ce pas ! Encore et toujours ce mot-star.

  • Slow management = bien-être au travail

Une séance de méditation collective au bureau ou un cours de yoga entre midi et deux n’ont jamais retenu un collaborateur en souffrance. Vouloir atténuer un symptôme de mal-être au travail, ne peut effacer la cause de ce symptôme. On cantonne parfois le slow management à un meilleur équilibre vie pro-vie perso. C’est bien sûr essentiel, mais ce n’est pas le sujet. Tout type de management doit viser cet équilibre. Le slow manager n’est pas un guérisseur, c’est un médiateur. Il réfléchit, il écoute, il agit… on arrive doucement mais sûrement à notre recette en 3 réflexes.

1. Adopter une approche réflexive

Le sens a investi tous les espaces de nos vies. Soulagez-vous de cette injonction : tout ne fait pas sens tout le temps et tout n’a pas à en avoir. MAIS, n’arrêtons jamais de questionner, de remettre en question, de chercher des réponses ! La réflexion, c’est ça le sens. Réfléchir c’est donner du sens, ou décider de ne pas en donner. Plus il y a de réflexion, plus il y a de conscience, plus il y a de progression. Et comme dit Nietzsche, “Celui qui a un ‘pourquoi’ peut vivre avec n’importe quel ‘comment’.” Donner au collaborateur le « pourquoi », il peut s’accommoder du « comment ».

On arrive à ce qui compte le plus selon moi dans le slow management : instaurer un mécanisme de réflexion. Et pour ça : il faut du temps ! Si vous voulez vanter la capacité de vos collaborateurs à réagir rapidement, à proposer des solutions… il faut prendre conscience de l’importance de la réflexion comme un processus collectif. Un entraîneur gaspillerait l’énergie de ses joueurs s’il n’analysait pas leur jeu et leur fonctionnement. La mise en mouvement ne fait pas tout ! Réfléchir avant d’agir (je n’ai rien inventé).

Et quoi de mieux que de tester son équipe pour jauger sa capacité à adopter une approche réflexive ?

Résultats de l’évaluation

Entre 51 et 100 points

Votre équipe démontre une excellente capacité à intégrer la réflexivité dans son quotidien.
Les répercussions positives de cette approche se feront sentir dans toute votre organisation.

Entre 21 et 50 points

Votre équipe n’accorde pas la priorité à l’approche réflexive.
Vous pouvez mettre en place des conditions qui favoriseront et valoriseront la pratique réflexive au sein de votre entreprise.

Entre 10 et 20 points

Il semble que la réflexivité soit un concept absent et inconnu. 
Mobilisez les membres de votre équipe en abordant le sujet de manière transparente
et en nourrissant leur réflexion. 

Source : « The influence of team reflexivity and shared meta-knowledge on the curvilinear relationship between team diversity and team ambidexterity », Management Decision, 2018. 

2. Laisser plus de place aux interactions

Le slow management mise sur le collectif en favorisant la co-création, la co-responsabilisation et la coopération. Comment ? le slow manager se ménage du temps en dehors des réunions, des appels, des e-mails, pour essayer de comprendre ce qui se joue chez les hommes et les femmes qu’ils managent. Ce temps est essentiel pour cerner et reconnaître la valeur de chaque maillon de la chaîne et assurer un ensemble solide. Oui, rappelez-vous : l’humain est au coeur du slow management.

Interagir avec des collaborateurs c’est :

– favoriser les synergies

– booster l’innovation et la créativité,

– dégager du temps (on obtient les réponses plus vite)

– fait grandir son équipe chaque jour,

Vous avez déjà entendu cette phrase ? « Si je ne rencontre pas les gens, je ne saurai pas ce qu’ils pensent. Et si je n’ai pas le doigt sur le pouls de l’organisation, je ne peux pas diriger efficacement. » On la doit au PDG de Carlsberg.

3. Modérer la culture du résultat…

… et vous en aurez ! Prendre le temps de « ralentir » ne se fait pas au détriment de la productivité (no stress cher Dirigeant). Au contraire, cela permet d’atteindre la performance tant voulue, en travaillant autrement. Et avouons-le : le manager ne peut pas ordonner de grandes performances ! Il faut créer les conditions et le climat pour rendre ces performances possibles.

La conclusion

Avec les armes du slow management, je crois que le manager peut tout faire et réussir. Le plus important : être un manager de la vraie vie ! Take it easy.

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